Mon père HE Angui
Je m'appelle HE Weiming, ouvrier de la Société Hanyuanguoqing de la province du Sichuan. Mon père HE Angui, né le 14 novembre 1941, était habitant du deuxième groupe du village Dawei du bourg Dashu, district Hanyuan.En été 1995, mon père a pris la chirurgie du calcul vésical de l'H?pital du bourg Dashu. Pendant cette période, il a connu un homme qui s'appelle ZHOU Tong et c'est cet homme qui lui a parlé du Falun Gong pour la première fois. Sachant que mon père accepterait la chirurgie du calcul vésical, ZHOU Tong lui a conseillé de pratiquer le gong pour éviter l'opération et économiser l'argent. Son éloquence a touché la curiosité de mon père. Comme ZHOU Tong a souvent vanté le pouvoir magique du Falun Gong devant mon père, mon père a décidé de l'essayer enfin. Il s'est même enfui de l'h?pital sans remplir les formalités de sortie.
Désormais, mon père a commencé de pratiquer le Falun Gong. Chaque jour, il se levait à cinq heures du matin, mettait en ordre la chambre d'encensement et se prosternait devant le portrait de LI Hongzhi et le livre Zhuan Falun, faisait la méditation à la fa?on des bouddhistes et écoutait de fa?on répétée les cassettes jusqu'à minuit. Il a dépensé une dizaine d'heures par jour pour pratiquer le Falun Gong.
En automne de la même année, je suis rentré pour voir mon père. Aussit?t que j'étais entré dans la chambre centrale, j'ai trouvé que tous les objets affichés et suspendus sur le mur ont été disparus. La plaque des ancêtres a été remplacée par une figure ronde des ? Huit Trigrammes ?, et la photo de mes parents est devenue le portrait d'un homme un peu gros d'?ge moyen qui a un visage rond et de petits yeux. En ce moment-là, mon père s'assoyait sur un coussin en croisant les jambes, son front suant à grosses gouttes, les mains croisées sur sa poitrine, les bras tremblant et sa bouche ne cessant de marmonner. Je lui ai demandé de se reposer, mais il m'a considéré comme le démon dans la route de sa pratique.
Ayant vu la situation de mon père, j'étais très inquiet, donc j'ai prié mon voisin Oncle LIU de soigner mon père en temps ordinaire.
Le 14 novembre 1996 est le 55ième anniversaire de mon père. Le matin de ce jour, ma femme et moi avons acheté pour mon père un blouson de duvet noir dans un magasin, un canard laqué de peau douce au marché et un g?teau, puis nous sommes rentrés chez mon père pour célébrer son anniversaire.
Entré dans la cour, mon fils a crié à haute voix : ? Grand-père! Grand-père! ? Mais personne ne lui a répondu, parce que mon père pratiquait le gong en ce moment-là. Mon fils a couru vers son grand-père pour l'aider à lever, mais mon père a crié avec colère: ? d'où vient ce démon ? Et voilà qu'il ose empêcher ma pratique, je vais l'étrangler ! ? Ayant entendu ces mots, mon fils a tremblé de peur et appelé sa mère en pleurant…
Un instant après, ma femme est entrée dans la chambre en tenant le blouson de duvet pour demander à mon père de l'essayer, mais il l'a bl?mée sévèrement. Ayant mis le g?teau sur la table et br?lé les bougies, nous lui avons demandé de faire un v?u, mais il s'est f?ché encore une fois : ? Vous, hommes ordinaires et indisciplinés, comment oser vous asseoir sur cette place ? ? Il a mis soigneusement et respectueusement la photo de LI Hongzhi sur la place en disant que c'était le siège de son ma?tre, le bouddha principal. Puis, il nous a demandé de nous agenouiller devant son ma?tre et de frapper le sol du front… Hélas, un jour mémorable s'est passé dans la mélancolie comme ?a. Au jour de la Fête du printemps 1997, j'étais de service de nuit. Lendemain matin, le cri du WANG qui travaille au service de sécurité m'a réveillé : ? HE, HE, élève-toi ! Ton père a un accident… ?
Quand je me suis précipité dans le village, j'ai vu tous les amis et voisins rassembler au bord de la rivière Dadu. Certains pêchaient le corps de mon père avec une canne de bambou ou un carrelet, certains cherchaient dans l'eau en attachant une corde aux reins… Mais après plusieurs jours de recherche, on n'a pas encore trouvé le corps de mon père à cause des torrents.
Plus tard, Oncle LIU m'a raconté : le matin du premier jour du premier mois du calendrier lunaire, au moment où il est allé chez nous pour inviter mon père à manger les boulettes de riz glutineux farcies avec sa famille comme d'habitude, mon père s'est justement préparé de sortir. Mon père lui a dit : ? LIU, je vais atteindre la plénitude parfaite, je n'ai plus besoin de manger les boulettes, mon ma?tre va m'envoyer au monde céleste pour jouir du bonheur, maintenant le bateau de la loi m'attend sur l'eau, je te prie de passer un message à mon fils que je vais les cueillir au monde céleste après mon installation. ? Puis, mon père s'est précipité follement vers la rivière Dadu. Ayant trouvé l'anomalie de mon père, Oncle LIU a couru après mon père en s'appuyant sur une béquille et criant : ? Arrête-toi ! Arrête-toi ! ? Mais quand il est arrivé au bord de la rivière, mon père a déjà sauté dans l'eau et disparu…
Aujourd'hui, chaque fois que je passais par la rivière Dadu houleuse, le souvenir sur la mort de mon père appara?trait devant les yeux.